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  • : La Plume Libre
  • : Citations, poèmes, nouvelles, en vers ou en prose, entre réalité et imaginaire, avec anthologie d'auteurs, blagues, du babillage en vrac... Et si vous aimez ce que vos yeux peuvent lire sur ce blog, je vous invite à lire mon recueil : http://laplumette.fr
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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 19:37

Un nouveau site de contes vidéo à découvrir : La Cour des Contes A découvrir, un nouveau site qui va vous en conter sans se laisser compter, d'une artiste de talent, ouvert à tous, pour une année qui conte ! : http://www.lacourdescontes.com/

Au programme, à l'affiche :



L'ancien mot-conte vidéo d'ouverture, visible gratuitement, le mot de Personne : L'année 3.14



Sans oublier les autres rubriques que vous trouverez depuis la page d'accueil. Petit tour des lieux sur la newlsetter avec voeux pour une année qui conte : http://www.lacourdescontes.com/?wysija-page=1&controller=email&action=view&email_id=5

Les futurs séances seront payantes. Vous pouvez voir ça comme un ticket de cinéma, à vous offrir et/ou à offrir à quelqu'un. Après, il y a des rubriques pour les conteurs et les lecteurs. De plus, les créateurs de contes-vidéos pourront y trouver leur conte, sans oublier le Jeu Conte. Bref, tout un programme !

Page de présentation : http://www.lacourdescontes.com/page-a-guichet-ouvert/

Si vous ne connaissez pas encore « Personne », vous pouvez voir gratuitement beaucoup de vidéos sur le site du journal : http://www.lejournaldepersonne.com/

Bonne année 2014 !

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 00:57

A découvrir, un nouveau site qui va vous en conter sans se laisser compter, d'une artiste de talent : http://www.lesitedepersonne.com

Au programme, à l'affiche :

* Contes cruels
* Contes actuels
* Contes démentiels
* Contes existentiels
* Contes personnels
* Contes passionnels
* Contes prévisionnels
* Contes insurrectionnels



Le mot-conte vidéo d'ouverture, visible gratuitement, le mot de Personne : L'année 3.14



http://www.lesitedepersonne.com/2013/12/le-mot-de-personne/



Les autres séances sont payantes. Vous pouvez voir ça comme un ticket de cinéma, à vous offrir et/ou à offrir à quelqu'un.

Page de présentation : http://www.lesitedepersonne.com/page-a-guichet-ouvert/

Si vous ne connaissez pas encore « Personne », vous pouvez voir gratuitement beaucoup de vidéos sur le site du journal : http://www.lejournaldepersonne.com

Bonnes fêtes de fin d'année !

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 14:27
plume_m.jpg

 

Il était une fois des contes, à lire par ici : http://pascal.lamachere.free.fr/index.php?post/2013/09/13/Il-%C3%A9tait-une-fois-des-contes

Pour suivre les liens, documentaires etc. que je partage sur twitter : http://twitter.com/France_Toulouse

Sur facebook : https://www.facebook.com/pascal.lamachere

Sur youtube : http://www.youtube.com/user/Pascal315
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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 01:23

Contes - Histoire de fausse démocratie et de Noël à zyeuter par ici (avec vidéos artistiques inspirantes) -->> http://pascal.lamachere.free.fr/index.php?post/2012/12/25/Conte-Histoire-de-d%C3%A9mocratie-et-de-No%C3%ABl

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 16:19
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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 17:52

Pour lire la suite 7 du roman Les pages déchirées, à suivre sur blog, c’est par ici : http://pascal.lamachere.free.fr/index.php?post/2010/06/17/Roman-%C3%A0-suivre-Les-pages-d%C3%A9chir%C3%A9es-Suite-7-%28partie-8%29

Pour tout (re)lire depuis le début, c’est par ici : : http://pascal.lamachere.free.fr/index.php?post/2008/05/04/Les-pages-d%C3%A9chir%C3%A9es-roman-%C3%A0-suivre

 

@ peluche ! 
Pascal

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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 19:00
Il était un (plus tout à fait) jeune homme qui se prélassait dans son hamac, au bord d’une rive.
Les flocons avaient fondu en goûtes d’eau, les bougeons étaient devenus des fleurs ou des perles vertes, le ciel gris clairsemé de crins de feu, mais la plupart des habitants hibernaient encore dans leur grotte, les vortex voyageurs faits pour amener les surfeurs en ce lieu n’étaient plus activés par les gardiens et les « abris blablas », les salles délaissées, non foulées prenaient la poussière, s’engorgeaient de silence.
Alors qu’il s’éveilla à un jour nouveau, le plus-tout-à-fait-jeune-homme, appelons le Orum, fut chatouillé. Le temps que le signal fasse le tour de son cortex, un goéland aurait eu le temps de faire sa migration, toujours est-il qu’il finit par sauter de sa couche suspendue. Il vit, là où étaient ses pieds quelques rires plus tôt, sa plume en plein émoi.

- Plume, ma plume, dis-moi ce qui… Commença à demander Orum en s’étirant.
- Fsssht ! Passhh Afshht suchtt quicht jucht ! [Traduction pour les non initiés : Bouge toi l’encre ! L’air printanier a enfin débouché les pores des fonds marins et le gardien Paix Hache Pé est enfin sorti de son hibernation. Il est prêt à guider les brises, les vagues et les embarcations à bon port ! (oui, tout ça en quelques mots ! si si !)] le coupa court la plume.
- Hey ! J’avais des parchemins à… Bon d’accord… L’entame de protestation du plus-tout-à-fait-jeune homme fondit devant la plume guillerette qui lui chatouillait maintenant les mains.

Sur cette résolution, Orum entreprit de faire, en profondeur, l’état des lieux…

Après avoir fait le tour de l’île, laissé la plume ancrer quelques idées, ses desideratas, il convoqua les gardiens Paix Hache Pé et Bébé. Le plus-tout-à-fait-jeune-homme voulait s’assurer qu’ils étaient prêts à user de leur magie pour appliquer le menu printanier...

De la réunion faite en haut de la montagne aux nuages, il en ressortit qu’ils semblaient être prêts à dépasser ses espérances, mais une ombre planait encore sur la vie en ces lieux. Les attaques des robots de l’espace et des missives volantes sans porteurs ne pouvaient être totalement contenues. N’ayant pas le choix, si ce n’est d’accepter de faire avec ou de fermer les portes à ceux qui auraient du mal à lire les panneaux-bouées, Orum décida de faire tout ce qui était en son pouvoir pour accueillir au mieux les visiteurs et servir les intérêts des habitants. Aussitôt pensé, la cohorte entreprit d’appliquer le plan du grand nettoyage de printemps, de placer une nouvelle urne et une nouvelle estrade afin de recueillir les avis de tout un chacun… et d’envoyer des missives vortex afin de guider les curieux et les âmes désireuses de se partager sur cette terre.

Pour accéder au forum « généraliste » (littéraire, artistique, culturel…), c'est par ici : http://leplumorum.free.fr

Par ici : http://leplumorum.free.fr/ucp.php?mode=register
(puis cliquez sur « J’accepte ces conditions ») c'est pour vous y inscrire
, si vous voulez joindre vos paroles-votre clavier aux notres (IMPORTANT : évitez de vous inscrire avec une adresse hotmail. Le système mis en place par Microsoft ne tolère pas du tout les envois depuis les forums hébergés chez free.fr et cela a pour conséquence un blocage total : vous ne recevrez même pas dans le dossier spam le message permettant d’activer le compte, de compléter le profil et surtout de participer aux conversations).

Post-Scriptum : Une fois en règle avec les gardiens, grâce à leur magie, vous pourrez personnaliser différents paramètres (http://leplumorum.free.fr/ucp.php), passer par l’estrade de présentation (http://leplumorum.free.fr/viewforum.php?f=3) et donner votre avis sur les « nouvelles activités », la réorganisation de ce forum… pardon, de cette île (http://leplumorum.free.fr/viewtopic.php?f=19&t=559).

Bon week-end / journée / soirée
Pascal
Pour me joindre sur facebook : http://fr-fr.facebook.com/people/Pascal_Lamachere/1132252801
Blog : http://pascal.lamachere.free.fr
Forum : http://leplumorum.free.fr/
Poème du jour : http://coeurromantique.free.fr/poemedujour.htm
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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 22:34
Si vous voulez suivre la suite de mes scribouillages et "croquages" amateurs (des photos et quelques "gribouillages"), participer aux jeux d'écriture, aux ateliers créatifs (pour plumes, dessinateurs, photographes amateurs ou plus confirmés) c'est par là que ça se passera : http://pascal.lamachere.free.fr

Pour commencer, si vous voulez suivre la suite et fin du premier chapitre des pages déchirées, Greendle et la plume chinée, cliquez ici

Au passage, je vous souhaite une bonne année 2009. Puisse-t-elle vous apporter du positif, des petites et grandes joies :).

@ peluche, bonne continuation,
Pascal
http://pascal.lamachere.free.fr

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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 12:22


Greendle se laisse aller un instant, derrière-lui une autre vague déferle, devant-lui la situation n'est guère plus... paisible.

A peine réalise-t-il la situation qu'il se retrouve dans les étoiles. Il a l'impression d'être devenu une constellation.

Non... Sa vue se fait plus claire. Il est sur un sol, une surface où une myriade de constellations de plusieurs galaxies sont accolées les unes aux autres. Est-il face aux pans de l'univers ou la robe de l'univers ? Les yeux un instant ébaubis se remplissent d'une légère frayeur lorsqu'il les lève.

Des pirates de l'espace sont en train de débarquer sur sa sorte de rive... sabres lasers à la main, derrière eux des arbalétriers fagotés un peu de la même manière. Des ombres dansent au bout de leurs carreaux, des éclairs fusent de leurs yeux et... leur chapeau lévite au dessus de leur tête ? Ou c'est leurs cheveux qui s'hérissent, chacun de leurs sauts d'animal assoiffé de sang qui fait tanguer ?

Le scribouillard se sent comme paralysé. Il donnerait cher pour troquer la plume qu'il... Il a une plume dorée à la main maintenant ? Il n'avait rien avant... Greendle ferme les yeux, il inspire, expire.

Lorsqu'il rouvre les yeux, notre rêveur constate la situation critique dans laquelle il se trouve : il a le pied droit et la main gauche enfoncés dans la terre, enchaînés pour l'un à un piquet au niveau du centre du mollet et pour l'une au niveau du poignet, le pied gauche et la main droite comme empêtrés dans une sorte de nuage de poussière qui gravite à 1 mètre. En face de lui, juste à l'orée du nuage, non loin de la grotte dont l'antre est devenue lumineuse, le diablotin du début de son rêve est entouré de toute la smala armée. Celle-ci semblerait presque sage comme une image à qui on aurait pas jeté de sort pour qu'elle vous dévore, et celui-ci semble... il est inquiétant avec sa brochette tendue vers le coeur de l'anglais qui commence à paniquer, sa tête levée dévoilant son air sarcastique et des dents jaunies dans lesquelles sont venus se ficher quelques bouts d'os de corps étrangers.

- No ! You can't, i'm in a dream... if i want, i can... amorce Greendle qui secoue tous ses membres.

- You can, but i will come back ! Réplique sur un ton menaçant le diablotin qui n'a pas changé de posture.

Greendle se sent submergé d'un mélange de terreur et de défiance. Il ouvre la bouche comme pour faire déferler un flot qui engloutira la menace, mais elle s'évanouit en un battement de cils...


La respiration haletante, un arrière goût trouble dans la bouche jusqu'aux tréfonds de l'esprit, le réveillé avant l'heure prévue secoua la tête pour tenter de chasser les bribes, les relents sensoriels du cauchemar. Il médita dans la foulée sur la signification de ce qu'il venait de vivre chez Morphée...

A la suite de son oraison, il se défit du mauvais rêve jusqu'à la pointe du stylo en se saisissant de son calepin de chevet et en y ancrant ce dont il se souvenait.

Le dernier point marqué, le jeune anglais retrouva son flegme. Nonchalamment, il entreprit le reste de sa routine d'après réveil...

« Dans le temps,
Ballant,
Quand le feu prend la nuit,
La pénombre le jour,
Les rêves s'enfuient
Et jouent des vilains tours...
»

Paré pour entamer sa matinée, sur l'écran de son umpc, assis bien au fond de son siège, la tête penchée légèrement en avant, il fit défiler la liste des messages qui l'attendaient. Il eut la surprise d'en avoir reçu un nouveau de Liloo. Elle s'inquiétait de ne pas avoir reçue de réponse de son ami, lui d'habitude si prompt à ce faire, et confiait son désarroi à ne pas avoir réussi à écrire un nouveau poème.

« Chère amie plume d'île, chère Liloo,

Je suis désolé. J'ai savouré ce que tu m'avais envoyé comme un doux nectar, mais mes pérégrinations sur le net avaient un instant engloutie ma bonne humeur. Rassure-toi, c'était une peccadille.

De même, je pense que le silence de ta muse n'est que l'oeil du cyclone. Un pas sur le côté et tu te retrouveras de nouveau submergée de ses envolées. Non que je minimise l'importance d'une journée sans écrire, c'est juste que... je pense que plus tu te braqueras sur ton blocage, plus il sera important.

Quoi que je dois avouer que j'écris ça alors que je ne sais pas trop comment te rassurer, que j'ai beau pouvoir théoriser des solutions, il n'en reste pas moins qu'au final c'est un cheminement personnel que tu dois suivre. Et de ce côté, je ne sais si j'ai bien fait, le fait est que je n'ai pas réussi à garder la verve poétique qui animait ma plume il y a quelques années.

Enfin, si j'avais un vrai conseil à te donner, c'est que si la flamme qui fait ta plume s'envoler pour des poèmes devait s'évaporer, s'assoupir plusieurs journées, tu devrais peut-être voir si avec des histoires ton encre ne coule pas plus facilement. Bon, j'imagine que tu y as déjà pensé, alors euh... En tout cas je suis prêt à t'aider d'une manière ou d'une autre.

Ah, en parlant de ça, tant que j'y pense, si tu veux on pourra essayer d'écrire en duo ? Parfois on se transcende, on écrit plus facilement lorsque des plumes peuvent jouer le rôle de guibre l'une pour l'autre.

J'espère que tu pourras passer une bonne journée, que le souffle des muses Érato et Calliope soit avec toi !

@micalement,
Greegree »

Après un premier claviardage, Greendle se relut et étoffa plusieurs passages. Lorsque assez satisfait, il envoya son message puis s'attaqua à des correspondances plus solennelles dans le cadre de son travail, écrivit un bout d'histoire et consulta son compte en banque.

Lorsqu'il fut assuré de ce qu'il pouvait dépenser, ou plutôt ne pas dépenser pour chiner la plume vue la veille sur le marché aux puces, notre amateur de brocante fit le tri dans sa bibliothèque en bois d'ébène. Celle-ci s'allongeait sur tout le mur en face de la fenêtre de la pièce principale de son appartement, et débordait sur celui de gauche, à côté de son petit bureau. Notre livrivore en sortit les livres de valeur qu'il avait déjà lus, en vue de les vendre ou troquer. Une fois le pour et le contre pesé sur le pincement de coeur à l'idée de s'en séparer, il n'y avait plus que trois livres qui avaient quitté le bois pour se retrouver dans sa besace.

Greendle eut un sourire amusé en imaginant la probable négociation qu'il devrait mener avec Shakire Jackson. Il regarda l'heure affichée sur son poignet. Il était 10 h bien entamées, il ne fallait pas qu'il traîne plus...

« Si, en s'efforçant de suivre le courant, la plume
devient le prolongement de la lumière d'âme,
Alors le passé et l'avenir se compriment et s'enflamment
dans une goutte d'encre qui ancre tout depuis le posthume...
»

à suivre / to be continued

© Pascal Lamachère - août-septembre 2008
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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 22:23

Bonjour-soir !

J'ai l'impression qu'à Toulouse nous avons traversé un printemps 2008 comme un vol à travers une farandole de nuages gris, mais l'été est bien là avec son soleil d'airain. Je souhaite par avance bonne escapade estivale à ceux qui vont en profiter, bon courage aux autres.


Au passage, je me permets de faire un appel à texte pour la rubrique poème du jour http://coeurromantique.free.fr/poemedujour.htm en lien, affiché sur différents sites (liste des sites en rapport, ici : http://coeurromantique.free.fr/listesitesenpoemesdujour.htm).

Je souhaite y mettre avant tout des poèmes sur l'été (nature, amour ayant commencé un jour de vacance, bain d'étoiles, été=3ème saison de la vie d'un Homme etc), de près ou de loin, mais si vous avez la plume qui a vagabondé sur d'autres muses, n'hésitez pas : http://coeurromantique.free.fr/poemedujourenvoi.htm

A propos des poèmes du jour, voilou le seul "vrai" nouveau poème qui y sera publié en juillet (les autres qui vont y être mis l'ont été l'année précédente, voire il y a 2 ou 3 ans) : http://coeurromantique.free.fr/poemedujour180708.htm


Pour ceux qui auraient l'élan, l'envie, la plume agitée, je vous invite à participer à un nouveau jeu d'écriture, un poème collectif. C'est par ici que ça se passe :

http://touga.20six.fr/touga/art/71130675/Jeu_de_vers_une_histoire_de_po_me_collectif


Enfin, une nouvelle suite du roman à suivre "Les pages déchirés" attend vos yeux de lecteur(/trice). 

Pour (re)lire la première partie, cliquez ici

Pour (re)lire la seconde partie, cliquez ici



Suite 2 chapitre 1 du roman à suivre
'Les pages déchirées'


A même le sol, au milieu de bric et de broc, au milieu de ce qui était, pour lui, des babioles, trônait une plume dorée. Elle sembla l'appeler comme la mer attire le regard du marin, comme le rêveur se tourne vers la lune au sein du dôme étoilé. Il ne put résister et s'approcha.

- Beau jour monsieur ! N'est-il pas ?! Je m'appelle Shakire Jackson, dit le découvreur de merveilles ! J'vous fais une ristourne si vous m'prenez cet'amante de la page avec cette sculpture du 19ème qu'mon arrière grand-père maternel a obtenu en travaillant auprès du grand Rodin en personne ! proposa d'emblée le drôle d'antiquaire qui avait remarqué la direction du regard de Greendle.

Ses paroles exprimées d'une traite, son débit rapide, son accent d'ailleurs, sa tenue digne d'un fakir et la peau ridée au teint rosi de ses mains et de ses avants bras dénotant avec la peau halée de son visage, du fait des années passées sous le ciel français, enlevaient un peu de crédibilité au sens des mots du vendeur dont l'âge avoisinait les quarante ans. Greendle esquissa néanmoins un sourire amusé tout en restant bouche bée sur l'instant.

- Oh, je sais, je fais un peu boutiquier des milles et une nuit ! répliqua le vendeur à l'air lourd de sens de l'homme devant lui. Mais j'vous garantis la provenance de ce qu'j'vends ! Ajouta-t-il sans se dépareiller de son sourire.

Son aplomb ne convainquit pas l'anglais, il se hasarda cependant à rentrer dans l'échange vocal... Il fit un signe de tête entendu, reporta son regard intéressé sur la plume tout en formulant quelques sons.

- J'aurais préféré acheter uniquement cette plume. Combien...

- Oh, maille lord ! coupa le vendeur. Uniquement cette plume ? J'ai bien vu qu'elle vous intéressait, mais si j'vous ai fait cette proposition c'est qu'elle a une grande valeur et accompagnée d'un trésor de plus grande valeur ça vous aurait fait un prix d'ami !

L'anglais lui lança un regard légèrement exaspéré à la mention du lord, exaspération qui s'intensifia devant la volonté manifeste de lui soutirer beaucoup de ses euros.

- Pour tout vous dire, la plume a appartenu à un alchimiste du moyen-âge, enfin deux. Elle aurait été faite par Saint Thomas d'Aquin puis se serait retrouvée, deux siècles plus tard, aux mains de Paracelse. Si vous...

- Je suis désolé, je crains de ne pas avoir la bourse et je n'ai plus le temps de... bavasser. Je dois y aller. Serez-vous là demain ? coupa Greendle.

- Une bourse ? Vous n'en avez pas deux, comme tout le monde ? Et oui, je serre bien la main !  taquina Shakire qui tendit la main.

Greendle fit de gros yeux éberlués. Interloqué le temps de deux battements de coeur, il finit par tendre la main à son tour pour une poignée vigoureuse.

- On se voit donc demain ?! Oh, fait, moi c'est Greendle ! lâcha-t-il avant de tourner les talons et de prendre ainsi congé.

- Enchanté Greendle ! Que les portes du jour qui s'ouvrent à vous le soient sous une prairie clairsemée de fleurs enivrantes ! lui souhaita l'antiquaire sur un ton amical.

Notre jeune photographe-reporter commença à tracer sa route avec une démarche altière qu'il changea en pas simplement pressés lorsqu'il mit les pieds sur le trottoir du boulevard de Strasbourg. Sa journée de travail avait virtuellement commencé et il lui aurait fallu pouvoir pagayer plus vite sur le cours du temps pour en rattraper. Il faut dire que le menu était bien chargé (séances photographies, scribouillage d'articles, corrections, réunions avec les collègues, échanges de mails avec le responsable éditorial du journal anglais...) mais la seule conséquence de son retard fut qu'il ne put se faire la séance de cinéma qu'il espérait et il rentra plus tôt que prévu dans son appartement pour se faire à manger, si éplucher des légumes, effeuiller une salade et réchauffer le contenu d'une conserve peut-être considéré comme tel.

Après avoir rassasié l'appétit de son ventre, il mit la vaisselle dans l'évier et alla consulter sa boîte à mail. Un message de son amie Liloo l'y attendait. Elle lui confiait son humeur du moment et un nouveau poème sur l'éclosion des étoiles dans l'univers et leur destinée, une allégorie avec les fleurs d'un jardin sauvage. Il apprécia la lecture mais ne se sentit pas de lui répondre dans la foulée, d'autant plus que la lecture d'un troll sur un blog de poésie dédié à Lord Byron le fit sortir de ses gonds et accapara toute son attention. Peu habitué à rentrer dans la polémique, la considérant futile, « phagocyteuse » de temps et d'énergie, il se sentit obligé de réagir pour défendre ceux qu'il aimait lire, et surtout en pensant à son amie-du-net japonaise qu'il considérait comme une digne poètesse contemporaine...

Le trublion, le provocateur avait traité les poètes de parasites, utilisant, détournant, pour sa généralité, la biographie du poète à l'honneur. Par la raison, Greendle voulut s'efforcer de ne pas être trop cinglant, de ne pas être trop subversif dans sa réponse, mais il eut du mal à réfréner son envie de piquer dans le vif l'auteur du message.

« Il faut avoir la conscience moyen-âgeuse pour se permettre de traiter les poètes de parasites. Un poète donne de lui sur le papier, il met de son regard, de ses tripes, de son âme, du monde. Il vous retourne, il vous transporte si ses textes vous parlent, trouvent écho dans vos grottes, vos profondeurs. C'est un travailleur de l'essence de vie. On ne peut pas en dire autant de certains travailleurs et encore moins de certaines entreprises qui font leur beurre de manière discutable, d'un point de vue philosophique ou non. Mais même pour eux, taxer de parasitisme ce serait ignorer le sens du mot et se prendre pour dieu le père.

Green, l'anglais scribouillard expatrié en France »

Il se relut et cliqua sur « Send / Poster »...

Un peu soulagé d'avoir pu exprimer son point de vue, mais toujours un peu échaudé, il éteignit son ordinateur et prit l'air en compagnie du livre qu'il avait acheté au bouquiniste en début de matinée...
Il élut temporairement domicile non loin du jardin du grand rond qui venait de fermer ses grilles, sur un banc de pierre où il commença à feuilleter le livre de Victor Hugo. Bien vite, les yeux ne pouvant plus faire leur office comme il faut sous la lumière évanescente, peu aidée par les lampadaires pour luter contre le voile de la nuit, Greendle se choisit un bar où il y dévora une trentaine de pages avant qu'il y ait trop d'affluences. Il termina dans son lit sa tranche de lecture, le chapitre qu'il avait entamé, et rejoignit la rive de l'impalpable en se laissant bercer par les vagues d'une mélodie lancinante...

La brume se lève sur une île, au point d'envelopper les étoiles dans le ciel. Seule la vue d'une grotte persiste. Elle semble loin et proche à la fois. Greendle avance vers elle. Étrange. Il a l'impression de ne plus sentir le sol, ce n'est même pas comme s'il s'était dérobé. Vole-t-il ? A peine s'est-il posé la question qu'il se retrouve nez à nez avec un diablotin qui allume un feu au dessus d'une brochette de coeurs. Le diablotin, au nez gros comme un pif, aux noisettes globuleuses et aux oreilles pointues, lui est étrangement familier. Et malgré son rituel macabre, il ne le sent pas menaçant, du moins ne lui prête-t-il pas attention. L'anglais poursuit sa route vers l'antre de la grotte lorsque, soudain, une vague le submerge...

à suivre / to be continued

© Pascal Lamachère - Juin 2008

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