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  • : La Plume Libre
  • : Citations, poèmes, nouvelles, en vers ou en prose, entre réalité et imaginaire, avec anthologie d'auteurs, blagues, du babillage en vrac... Et si vous aimez ce que vos yeux peuvent lire sur ce blog, je vous invite à lire mon recueil : http://laplumette.fr
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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 22:15
Si vous voulez suivre la suite de mes scribouillages et "croquages" amateurs (des photos et quelques "gribouillages"), participer aux jeux d'écriture, aux ateliers créatifs (pour plumes, dessinateurs, photographes amateurs ou plus confirmés) c'est par là que ça se passera : http://pascal.lamachere.free.fr

Pour commencer, si vous voulez suivre la suite et fin du premier chapitre des pages déchirées, Greendle et la plume chinée, cliquez ici

Au passage, je vous souhaite une bonne année 2009. Puisse-t-elle vous apporter du positif, des petites et grandes joies :).

@ peluche, bonne continuation,
Pascal
http://pascal.lamachere.free.fr

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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 22:12
Si vous voulez suivre la suite de mes scribouillages et "croquages" amateurs (des photos et quelques "gribouillages"), participer aux jeux d'écriture, aux ateliers créatifs (pour plumes, dessinateurs, photographes amateurs ou plus confirmés) c'est par là que ça se passera : http://pascal.lamachere.free.fr

Pour commencer, si vous voulez suivre la suite et fin du premier chapitre des pages déchirées, Greendle et la plume chinée, cliquez ici

Au passage, je vous souhaite une bonne année 2009. Puisse-t-elle vous apporter du positif, des petites et grandes joies :).

@ peluche, bonne continuation,
Pascal
http://pascal.lamachere.free.fr

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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 13:26
Bonjour-soir !

A compter d'aujourd'hui, jusqu'aux 7 décembre 2008, tous les bénéfices « engrangés » sur les ventes du recueil (que cela soit la version ebook pdf à télécharger ou le livre broché ) seront reversés au Téléthon. Pour le commander ou le télécharger, c'est par ici : http://laplumette.free.fr/

Le forum généraliste « Sur les nuages du net » n'ayant, semble-t-il, pas intéressé plus que ça, et pour tout concentrer sur le forum le plus visité/fréquenté, j'ai décidé d'ajouter une rubrique sur le forum littéraire et artistique et de le réorganiser. Mon objectif est « d'élargir » clairement les sujets abordés sur celui-ci, de l'orienter « culture » au sens large. Bien entendu, tout dépendra de nous, des membres.

Rappel url du forum : http://leplumorum.free.fr/

Si vous voulez nous rejoindre, vous pouvez cliquer ici pour accéder directement au formulaire d'inscription à remplir .

Ci-après, un ptit poème tout frais.
Bonne fin de semaine



Introspection automnale

Regarde la pluie, regarde l'hiver,
Il pleut des ombres
Sur mes yeux de terre,
Envie de feu à faire fondre.

[ Et pourtant nous sommes qu'en automne,
Celui de la mort des anges,
Des bourses qui caracolent,
Du monde qui révolutionne en rond. ] [refrain]

Regarde la pluie, regarde le printemps,
Avec la céleste, l'art rose fleurit
Sur la ville d'un Nougaro entraînant,
Envie de m'y joindre en catimini.

[refrain]

Regarde la pluie, regarde l'été,
Le ciel se brise sous éclairés
Et le vert crame sur le parvis,
Envie d'un bain d'étoiles à la lie.

[refrain]

Regarde la pluie, regarde l'hors-saison,
Les mystères défilent sur le dôme de création,
De l'aigre et du doux s'entremêlent en la lumière,
Envie d'barioler les statues et changer de débarcadère.
 
[refrain]

Regarde la pluie, regarde l'automne,
Il pleut du café au lait
Là où les rouges sont mornes,
L'Emmanuelle est partie en paix.

Et pourtant...
Ah, pardon, nous y sommes, ardents !

[refrain]

Envie de tourner les pages du grand livre de la vie,
D'un repas sur les cratères sans presser la fin,
D'être contaminé par l'ivresses des grands Unis,
Que l'augure espérance devienne dès demain.

© Pascal Lamachère – 4-5 novembre 2008
http://touga.20six.fr
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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 23:14
L'automne est déjà bien entamé et a bien apposé son empreinte sur le manteau de la nature, ainsi que sur certains corps victimes des premiers coups de froid. Ce matin, entre deux « mouchages », en mirant les feuilles mortes valser au vent dans le jardin, alors que je me disais « il serait ptêtre temps que tu prennes le temps de scribouiller une note pour le blog », une muse m'a susurré « invite les gens à partager ce que moi et mes soeurs leur souffleront ! ». Me vlà ainsi à l'ancrer...

Consignes : Écrire deux phrases ou deux vers inspirés du thème « Valse automnale », ou partager une à deux de vos photographies ou un à deux dessins / créations visuelles l'illustrant. Vous pouvez faire les deux, écrire et photographier / faire une ou deux créations visuelles.

Notes / précisions : * il ne s'agit pas d'écrire un texte collectif, pas de faire échos à l'oeuvre du « voisin », chacun exprime simplement son « point de vue » sur le « thème ».

* si il y a assez de participations pour, je ferai un pdf, ebook, recueil les compilant (avec vos noms d'auteur / photographe / créateur, les adresses de vos sites/blogs, pour ceux qui en ont, et vos emails).

@ votre élan créatif

p.s : pour participer, voir les créations soumises, c'est par ici : cliquez ici
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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 01:27
Temps moribond, feuilles grisonnantes et muse à l'unisson... donnent des envolées semblables à une mélopée.

Il n'y a pas forcement et pas toujours de rapport, mais les plumes, les poésies "automnales" qu'on m'a envoyées sont "tristounettes". Ceci dit, les poèmes sont jolis et j'espère que vous en apprécierez la lecture. Pour les lire, c'est par ici : http://coeurromantique.free.fr/poemeenvoi30092008.htm

oOo

photographie de feu d'artifice du 14 juillet 2008 à Toulouse, tiré depuis la prairie des filtres

Avec beaucoup de retard, j'ai mis sur le blog un petit "conte" que j'ai scribouillé cet été. Pour "Une histoire de feu d'artifice", c'est par ici : http://touga.20six.fr/touga/art/109952691/Une_histoire_de_feu_d_artifice_petit_conte_

oOo

Pour ceux et celles qui n'ont pas encore lu le début du roman à suivre, c'est par ici : http://touga.20six.fr/touga/cat/700831/

oOo

Pour ceux et celles qui n'auraient pas encore téléchargé/lu l'anthologie sur le thème de l'automne, c'est par ici : http://laplumette.free.fr/telechargement-anthologie-automne.php

oOo

Pour rappel, si vous aimez les jeux d'écriture, avez envie de vous y essayer, certains ne prendront qu'une petite minute de votre temps : http://touga.20six.fr/touga/cat/701287/

oOo

Bon mois d'octobre, bon automne,
Pascal
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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 12:22


Greendle se laisse aller un instant, derrière-lui une autre vague déferle, devant-lui la situation n'est guère plus... paisible.

A peine réalise-t-il la situation qu'il se retrouve dans les étoiles. Il a l'impression d'être devenu une constellation.

Non... Sa vue se fait plus claire. Il est sur un sol, une surface où une myriade de constellations de plusieurs galaxies sont accolées les unes aux autres. Est-il face aux pans de l'univers ou la robe de l'univers ? Les yeux un instant ébaubis se remplissent d'une légère frayeur lorsqu'il les lève.

Des pirates de l'espace sont en train de débarquer sur sa sorte de rive... sabres lasers à la main, derrière eux des arbalétriers fagotés un peu de la même manière. Des ombres dansent au bout de leurs carreaux, des éclairs fusent de leurs yeux et... leur chapeau lévite au dessus de leur tête ? Ou c'est leurs cheveux qui s'hérissent, chacun de leurs sauts d'animal assoiffé de sang qui fait tanguer ?

Le scribouillard se sent comme paralysé. Il donnerait cher pour troquer la plume qu'il... Il a une plume dorée à la main maintenant ? Il n'avait rien avant... Greendle ferme les yeux, il inspire, expire.

Lorsqu'il rouvre les yeux, notre rêveur constate la situation critique dans laquelle il se trouve : il a le pied droit et la main gauche enfoncés dans la terre, enchaînés pour l'un à un piquet au niveau du centre du mollet et pour l'une au niveau du poignet, le pied gauche et la main droite comme empêtrés dans une sorte de nuage de poussière qui gravite à 1 mètre. En face de lui, juste à l'orée du nuage, non loin de la grotte dont l'antre est devenue lumineuse, le diablotin du début de son rêve est entouré de toute la smala armée. Celle-ci semblerait presque sage comme une image à qui on aurait pas jeté de sort pour qu'elle vous dévore, et celui-ci semble... il est inquiétant avec sa brochette tendue vers le coeur de l'anglais qui commence à paniquer, sa tête levée dévoilant son air sarcastique et des dents jaunies dans lesquelles sont venus se ficher quelques bouts d'os de corps étrangers.

- No ! You can't, i'm in a dream... if i want, i can... amorce Greendle qui secoue tous ses membres.

- You can, but i will come back ! Réplique sur un ton menaçant le diablotin qui n'a pas changé de posture.

Greendle se sent submergé d'un mélange de terreur et de défiance. Il ouvre la bouche comme pour faire déferler un flot qui engloutira la menace, mais elle s'évanouit en un battement de cils...


La respiration haletante, un arrière goût trouble dans la bouche jusqu'aux tréfonds de l'esprit, le réveillé avant l'heure prévue secoua la tête pour tenter de chasser les bribes, les relents sensoriels du cauchemar. Il médita dans la foulée sur la signification de ce qu'il venait de vivre chez Morphée...

A la suite de son oraison, il se défit du mauvais rêve jusqu'à la pointe du stylo en se saisissant de son calepin de chevet et en y ancrant ce dont il se souvenait.

Le dernier point marqué, le jeune anglais retrouva son flegme. Nonchalamment, il entreprit le reste de sa routine d'après réveil...

« Dans le temps,
Ballant,
Quand le feu prend la nuit,
La pénombre le jour,
Les rêves s'enfuient
Et jouent des vilains tours...
»

Paré pour entamer sa matinée, sur l'écran de son umpc, assis bien au fond de son siège, la tête penchée légèrement en avant, il fit défiler la liste des messages qui l'attendaient. Il eut la surprise d'en avoir reçu un nouveau de Liloo. Elle s'inquiétait de ne pas avoir reçue de réponse de son ami, lui d'habitude si prompt à ce faire, et confiait son désarroi à ne pas avoir réussi à écrire un nouveau poème.

« Chère amie plume d'île, chère Liloo,

Je suis désolé. J'ai savouré ce que tu m'avais envoyé comme un doux nectar, mais mes pérégrinations sur le net avaient un instant engloutie ma bonne humeur. Rassure-toi, c'était une peccadille.

De même, je pense que le silence de ta muse n'est que l'oeil du cyclone. Un pas sur le côté et tu te retrouveras de nouveau submergée de ses envolées. Non que je minimise l'importance d'une journée sans écrire, c'est juste que... je pense que plus tu te braqueras sur ton blocage, plus il sera important.

Quoi que je dois avouer que j'écris ça alors que je ne sais pas trop comment te rassurer, que j'ai beau pouvoir théoriser des solutions, il n'en reste pas moins qu'au final c'est un cheminement personnel que tu dois suivre. Et de ce côté, je ne sais si j'ai bien fait, le fait est que je n'ai pas réussi à garder la verve poétique qui animait ma plume il y a quelques années.

Enfin, si j'avais un vrai conseil à te donner, c'est que si la flamme qui fait ta plume s'envoler pour des poèmes devait s'évaporer, s'assoupir plusieurs journées, tu devrais peut-être voir si avec des histoires ton encre ne coule pas plus facilement. Bon, j'imagine que tu y as déjà pensé, alors euh... En tout cas je suis prêt à t'aider d'une manière ou d'une autre.

Ah, en parlant de ça, tant que j'y pense, si tu veux on pourra essayer d'écrire en duo ? Parfois on se transcende, on écrit plus facilement lorsque des plumes peuvent jouer le rôle de guibre l'une pour l'autre.

J'espère que tu pourras passer une bonne journée, que le souffle des muses Érato et Calliope soit avec toi !

@micalement,
Greegree »

Après un premier claviardage, Greendle se relut et étoffa plusieurs passages. Lorsque assez satisfait, il envoya son message puis s'attaqua à des correspondances plus solennelles dans le cadre de son travail, écrivit un bout d'histoire et consulta son compte en banque.

Lorsqu'il fut assuré de ce qu'il pouvait dépenser, ou plutôt ne pas dépenser pour chiner la plume vue la veille sur le marché aux puces, notre amateur de brocante fit le tri dans sa bibliothèque en bois d'ébène. Celle-ci s'allongeait sur tout le mur en face de la fenêtre de la pièce principale de son appartement, et débordait sur celui de gauche, à côté de son petit bureau. Notre livrivore en sortit les livres de valeur qu'il avait déjà lus, en vue de les vendre ou troquer. Une fois le pour et le contre pesé sur le pincement de coeur à l'idée de s'en séparer, il n'y avait plus que trois livres qui avaient quitté le bois pour se retrouver dans sa besace.

Greendle eut un sourire amusé en imaginant la probable négociation qu'il devrait mener avec Shakire Jackson. Il regarda l'heure affichée sur son poignet. Il était 10 h bien entamées, il ne fallait pas qu'il traîne plus...

« Si, en s'efforçant de suivre le courant, la plume
devient le prolongement de la lumière d'âme,
Alors le passé et l'avenir se compriment et s'enflamment
dans une goutte d'encre qui ancre tout depuis le posthume...
»

à suivre / to be continued

© Pascal Lamachère - août-septembre 2008
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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 00:19
Oyez, oyez,

Dans le cadre du montage d'une exposition en parallèle à l’exposition « Insomnie », une de mes photographies a été sélectionnée sur ma page, mon espace sfr consacré à (cliquez ici). Le jury était composé de photographes, de représentants des médias, de l’association Biz’Art Populaire et de SFR. La photographie "élue" est "La lune croquée". Quelques autres graines de talent, des photographes amateurs ou plus confirmés qui en sont déjà au stade de fleur-oeil (vous savez, cette espèce de plante qui donne des fleurs en forme d'appareil photo et qui a en son centre un oeil scrutateur), ont évidement eu la même chance que moi et vous pourrez donc admirer toutes ces "créations" sur "imprimés" dans le même cadre. Non, ce n'est pas un cadre dans lequel on emmaillote nos souvenirs de vacances ou des peintures, il s'agit d'un "lieu". Mais vous l'aurez compris ;op.

Bref, l’exposition sera mise en place et pourra être dégustée des mirettes du 3 au 17 septembre 2008 dans les jardins du Centre culturel Bellegarde. Je vous "invite" donc à vous y rendre.

Adresse : 17 rue Bellegarde - 31000 Toulouse

Plan :

plan indiquant la position du Centre culturel Bellegarde qui se trouve à Toulouse, toulousain


* * * *

* * *

Vous pourrez lire quelques poèmes d'autres auteurs, qui seront publiés dans la rubrique poème du jour au cours du mois d'août, à cette adresse : http://coeurromantique.free.fr/poemeenvoi30072008.htm

Au passage, j'en profite pour rattraper l'oubli d'annoncer la page des poèmes ajoutés au cours du mois de juin : http://coeurromantique.free.fr/poemeenvoi28052008.htm

ainsi que celui mis en juillet : http://coeurromantique.free.fr/poemedujour180708.htm

Bonne lecture,
@ peluche
Pascal

p.s : n'hésitez pas à participer aux ateliers d'écriture du blog http://touga.20six.fr/touga/cat/701287/
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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 22:23

Bonjour-soir !

J'ai l'impression qu'à Toulouse nous avons traversé un printemps 2008 comme un vol à travers une farandole de nuages gris, mais l'été est bien là avec son soleil d'airain. Je souhaite par avance bonne escapade estivale à ceux qui vont en profiter, bon courage aux autres.


Au passage, je me permets de faire un appel à texte pour la rubrique poème du jour http://coeurromantique.free.fr/poemedujour.htm en lien, affiché sur différents sites (liste des sites en rapport, ici : http://coeurromantique.free.fr/listesitesenpoemesdujour.htm).

Je souhaite y mettre avant tout des poèmes sur l'été (nature, amour ayant commencé un jour de vacance, bain d'étoiles, été=3ème saison de la vie d'un Homme etc), de près ou de loin, mais si vous avez la plume qui a vagabondé sur d'autres muses, n'hésitez pas : http://coeurromantique.free.fr/poemedujourenvoi.htm

A propos des poèmes du jour, voilou le seul "vrai" nouveau poème qui y sera publié en juillet (les autres qui vont y être mis l'ont été l'année précédente, voire il y a 2 ou 3 ans) : http://coeurromantique.free.fr/poemedujour180708.htm


Pour ceux qui auraient l'élan, l'envie, la plume agitée, je vous invite à participer à un nouveau jeu d'écriture, un poème collectif. C'est par ici que ça se passe :

http://touga.20six.fr/touga/art/71130675/Jeu_de_vers_une_histoire_de_po_me_collectif


Enfin, une nouvelle suite du roman à suivre "Les pages déchirés" attend vos yeux de lecteur(/trice). 

Pour (re)lire la première partie, cliquez ici

Pour (re)lire la seconde partie, cliquez ici



Suite 2 chapitre 1 du roman à suivre
'Les pages déchirées'


A même le sol, au milieu de bric et de broc, au milieu de ce qui était, pour lui, des babioles, trônait une plume dorée. Elle sembla l'appeler comme la mer attire le regard du marin, comme le rêveur se tourne vers la lune au sein du dôme étoilé. Il ne put résister et s'approcha.

- Beau jour monsieur ! N'est-il pas ?! Je m'appelle Shakire Jackson, dit le découvreur de merveilles ! J'vous fais une ristourne si vous m'prenez cet'amante de la page avec cette sculpture du 19ème qu'mon arrière grand-père maternel a obtenu en travaillant auprès du grand Rodin en personne ! proposa d'emblée le drôle d'antiquaire qui avait remarqué la direction du regard de Greendle.

Ses paroles exprimées d'une traite, son débit rapide, son accent d'ailleurs, sa tenue digne d'un fakir et la peau ridée au teint rosi de ses mains et de ses avants bras dénotant avec la peau halée de son visage, du fait des années passées sous le ciel français, enlevaient un peu de crédibilité au sens des mots du vendeur dont l'âge avoisinait les quarante ans. Greendle esquissa néanmoins un sourire amusé tout en restant bouche bée sur l'instant.

- Oh, je sais, je fais un peu boutiquier des milles et une nuit ! répliqua le vendeur à l'air lourd de sens de l'homme devant lui. Mais j'vous garantis la provenance de ce qu'j'vends ! Ajouta-t-il sans se dépareiller de son sourire.

Son aplomb ne convainquit pas l'anglais, il se hasarda cependant à rentrer dans l'échange vocal... Il fit un signe de tête entendu, reporta son regard intéressé sur la plume tout en formulant quelques sons.

- J'aurais préféré acheter uniquement cette plume. Combien...

- Oh, maille lord ! coupa le vendeur. Uniquement cette plume ? J'ai bien vu qu'elle vous intéressait, mais si j'vous ai fait cette proposition c'est qu'elle a une grande valeur et accompagnée d'un trésor de plus grande valeur ça vous aurait fait un prix d'ami !

L'anglais lui lança un regard légèrement exaspéré à la mention du lord, exaspération qui s'intensifia devant la volonté manifeste de lui soutirer beaucoup de ses euros.

- Pour tout vous dire, la plume a appartenu à un alchimiste du moyen-âge, enfin deux. Elle aurait été faite par Saint Thomas d'Aquin puis se serait retrouvée, deux siècles plus tard, aux mains de Paracelse. Si vous...

- Je suis désolé, je crains de ne pas avoir la bourse et je n'ai plus le temps de... bavasser. Je dois y aller. Serez-vous là demain ? coupa Greendle.

- Une bourse ? Vous n'en avez pas deux, comme tout le monde ? Et oui, je serre bien la main !  taquina Shakire qui tendit la main.

Greendle fit de gros yeux éberlués. Interloqué le temps de deux battements de coeur, il finit par tendre la main à son tour pour une poignée vigoureuse.

- On se voit donc demain ?! Oh, fait, moi c'est Greendle ! lâcha-t-il avant de tourner les talons et de prendre ainsi congé.

- Enchanté Greendle ! Que les portes du jour qui s'ouvrent à vous le soient sous une prairie clairsemée de fleurs enivrantes ! lui souhaita l'antiquaire sur un ton amical.

Notre jeune photographe-reporter commença à tracer sa route avec une démarche altière qu'il changea en pas simplement pressés lorsqu'il mit les pieds sur le trottoir du boulevard de Strasbourg. Sa journée de travail avait virtuellement commencé et il lui aurait fallu pouvoir pagayer plus vite sur le cours du temps pour en rattraper. Il faut dire que le menu était bien chargé (séances photographies, scribouillage d'articles, corrections, réunions avec les collègues, échanges de mails avec le responsable éditorial du journal anglais...) mais la seule conséquence de son retard fut qu'il ne put se faire la séance de cinéma qu'il espérait et il rentra plus tôt que prévu dans son appartement pour se faire à manger, si éplucher des légumes, effeuiller une salade et réchauffer le contenu d'une conserve peut-être considéré comme tel.

Après avoir rassasié l'appétit de son ventre, il mit la vaisselle dans l'évier et alla consulter sa boîte à mail. Un message de son amie Liloo l'y attendait. Elle lui confiait son humeur du moment et un nouveau poème sur l'éclosion des étoiles dans l'univers et leur destinée, une allégorie avec les fleurs d'un jardin sauvage. Il apprécia la lecture mais ne se sentit pas de lui répondre dans la foulée, d'autant plus que la lecture d'un troll sur un blog de poésie dédié à Lord Byron le fit sortir de ses gonds et accapara toute son attention. Peu habitué à rentrer dans la polémique, la considérant futile, « phagocyteuse » de temps et d'énergie, il se sentit obligé de réagir pour défendre ceux qu'il aimait lire, et surtout en pensant à son amie-du-net japonaise qu'il considérait comme une digne poètesse contemporaine...

Le trublion, le provocateur avait traité les poètes de parasites, utilisant, détournant, pour sa généralité, la biographie du poète à l'honneur. Par la raison, Greendle voulut s'efforcer de ne pas être trop cinglant, de ne pas être trop subversif dans sa réponse, mais il eut du mal à réfréner son envie de piquer dans le vif l'auteur du message.

« Il faut avoir la conscience moyen-âgeuse pour se permettre de traiter les poètes de parasites. Un poète donne de lui sur le papier, il met de son regard, de ses tripes, de son âme, du monde. Il vous retourne, il vous transporte si ses textes vous parlent, trouvent écho dans vos grottes, vos profondeurs. C'est un travailleur de l'essence de vie. On ne peut pas en dire autant de certains travailleurs et encore moins de certaines entreprises qui font leur beurre de manière discutable, d'un point de vue philosophique ou non. Mais même pour eux, taxer de parasitisme ce serait ignorer le sens du mot et se prendre pour dieu le père.

Green, l'anglais scribouillard expatrié en France »

Il se relut et cliqua sur « Send / Poster »...

Un peu soulagé d'avoir pu exprimer son point de vue, mais toujours un peu échaudé, il éteignit son ordinateur et prit l'air en compagnie du livre qu'il avait acheté au bouquiniste en début de matinée...
Il élut temporairement domicile non loin du jardin du grand rond qui venait de fermer ses grilles, sur un banc de pierre où il commença à feuilleter le livre de Victor Hugo. Bien vite, les yeux ne pouvant plus faire leur office comme il faut sous la lumière évanescente, peu aidée par les lampadaires pour luter contre le voile de la nuit, Greendle se choisit un bar où il y dévora une trentaine de pages avant qu'il y ait trop d'affluences. Il termina dans son lit sa tranche de lecture, le chapitre qu'il avait entamé, et rejoignit la rive de l'impalpable en se laissant bercer par les vagues d'une mélodie lancinante...

La brume se lève sur une île, au point d'envelopper les étoiles dans le ciel. Seule la vue d'une grotte persiste. Elle semble loin et proche à la fois. Greendle avance vers elle. Étrange. Il a l'impression de ne plus sentir le sol, ce n'est même pas comme s'il s'était dérobé. Vole-t-il ? A peine s'est-il posé la question qu'il se retrouve nez à nez avec un diablotin qui allume un feu au dessus d'une brochette de coeurs. Le diablotin, au nez gros comme un pif, aux noisettes globuleuses et aux oreilles pointues, lui est étrangement familier. Et malgré son rituel macabre, il ne le sent pas menaçant, du moins ne lui prête-t-il pas attention. L'anglais poursuit sa route vers l'antre de la grotte lorsque, soudain, une vague le submerge...

à suivre / to be continued

© Pascal Lamachère - Juin 2008

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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 20:20
comic strip sur la série et si... sujet : et si les extraterrestres tenaient un blog sur les terriens, quels articles reviendraient le plus souvent

* Traduction approximative, s'il y a un linguiste spécialisé en langues extraterrestres dans la salle...
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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 11:43
Pour (re)lire la première partie, cliquez ici



Sur le chemin de la Place Saint-Sernin, dans une petite place verte derrière la place du Capitole, alors que les rues commençaient à grouiller de voitures et de jambes alertes, que les ombres de la nuit laissaient définitivement place au voile d'or du jour, il s'arrêta devant une « scène de vie » : un vieux monsieur assis sur un banc en train de donner du pain aux pigeons et non loin, prêt d'un trio de ronds-troncs, un rouge, un bleu et un plus petit jaune, un jeune couple se chamaillant. Greendle se posa discrètement dans un point de vue qui lui permettrait de capturer l'orage fugace au sein de ce qu'il appellait le « kitsch toulousain » puis, après avoir appuyé sur le déclencheur, s'approcha du monsieur comme si de rien n'était, ou presque. D'un regard en coin, il vit un dernier éclair briser les cieux du couple. Ils devinrent deux personnes s'en allant dans une direction différente, du moins sur l'instant. Un peu honteux de son délit d'image, il adressa un sourire pincé à Gustave sur qui il reporta toute son attention. Il se présenta à son tour et lui demanda permission de prendre quelques photographies de son « occupation nourricière ». Après explication de la destination des clichés, du fait qu'il les prendrait de manière à ce qu'on ne le reconnaisse pas, il se mit à l'oeuvre, se focalisa sur le geste, les pigeons, les miettes. Une fois assez satisfait, il remercia son mannequin d'une poignée de mains et remit un pied devant l'autre.

Le long de la rue du Taur il repensa à la dispute. Il se fit un instant la réflexion qu'à trop rechercher la perfection on s'éloigne de soi et des autres, il en débattit ensuite en son fort. Qui sait ? Pas lui.

Il quitta ses pensées pour humer l'atmosphère. Bien vite, les premiers étals se profilèrent parmi les fourmis matinales, au croisement des pavés de la rue à moitié piétonne et de l'asphalte qui en tapissait une autre. Le jeune anglais se mêla aux toulousains, aux badauds, aux travailleurs en marche vers leur terrier, aux étudiants à laboure sortant du Crous et courant vers leur bus, aux gens venus simplement flâner de bonne heure. Il regarda sa montre. A l'instar des pressés, il n'avait plus trop le temps de prendre son temps.

Arrivé sur la place, Greendle oublia presque aussitôt le monde qui l'entourait. L'espace réservé au marché aux puces qui fleurait les alentours de la basilique, débordant à peine sur les ruelles, la place qui était meublée d'étals à auvents décorés de diverses marchandises, de camionnettes, de « tablées » en hauteur et à même le sol s'effacèrent dans ses noisettes verdâtres. Elles s'étoilèrent, se tapissèrent de vieux parchemins, de livres décatis et de livres quasi neufs, de livres faméliques et d'ouvrages volumineux, de couvertures glacées et de recouvertes de cuir écornées à différents degrés. L'amateur de littérature en tout genre en oublia même les marchands à la sauvette en train d'alpaguer le premier badaud, le premier passant venu. Plus discrets, des libraires assis au fond de leur siège attendaient patiemment que l'on vienne à eux en lisant un bouquin. Certains - les plus tardifs ? - s'occupaient à arranger la disposition de leurs « trésors ».

Tout en effleurant des yeux les paysages lettrés qui offraient leur surface, notre anglais commença à déambuler d'un pas nonchalant. Il savourait cet instant qu'il ne tarda cependant pas à échanger contre un autre. Une pancarte de fortune « Les plus grands auteurs du 19ème » semblait lui faire de l'oeil. Il s'arrêta devant une pile dédiée aux poètes.

- Bonjour monsieur ! salua le bouquiniste. Il poursuivit sans attendre qu'un mot ne sorte de la bouche de son client potentiel. Vous avez l'embarras du choix, que des chefs d'oeuvres !

- Bojour ! Est-ce que vos aïvez un Victor Hugo à me conseiller ? demanda Greendle avec son accent anglais tout en tournant la tête vers son interlocuteur à qui il adressa un léger sourire. On me l'a souvent conseillé pour parfaire maille culture sur votre littérature.

- Oh, un lord ! dit le vendeur avec une pointe d'humour. Oui ! J'ai, et on vous a bien conseillé. Enfin, vous voulez de la poésie ? ou des histoires épiques ? questionna-t-il en commençant à manipuler les livres. Quoi que je demande, mais de lui j'ai surtout des romans à vendre...

- Hmm... Je... Des histoires alors ?

- Si vous voulez, la semaine prochaine je pourrai vous dégoter un recueil de poèmes et un de ses plus grands classiques que j'ai vendu il y a peu. Mais si vous avez les moyens, j'ai cette superbe édition de L'Homme qui rit. Sur la couverture il y a une magnifique héliogravure. C'est inspiré d'un pan de l'histoire anglaise. Et ça tombe bien, vous êtes anglais si je ne m'abuse ?!

Le bouquiniste lui tendit un volumineux livre tout de cuir noir vêtu, il sentait bon le parchemin. Greendle hocha positivement la tête, ses lèvres se fendirent en un fugace large sourire et il apprécia le contact avant de prendre un air interrogateur.

- Vous m'avez dit si j'ai les moyens ? s'inquiéta Greendle.

Une brève négociation s'ensuivit puis, les deux parties satisfaites des termes de la transaction qui tenaient en deux beaux billets de vingt euros, il mit la main dans sa besace, paya, rangea, salua et reprit sa déambulation. Il n'avait plus vraiment le temps, ni l'argent, il continua néanmoins à chiner. D'autres merveilles lui tendaient les pages et il ne voulait pas louper celle qui le ravirait. Il enchaîna ainsi les étals des bouquinistes.

Différentes trouvailles, un livre sur les globe-trotteurs d'une plume vagabonde, un d'un autre romancier célèbre, un sur une pièce de théâtre d'un auteur-comédien tout aussi réputé, attirèrent son attention... sans qu'il n'en fasse l'achat.

Dans un virage, alors qu'il avait presque fait le tour du marché aux puces, de l'offre de ces vendeurs de vagues d'hier, de voyages intemporels en périphérie, en long en large et au travers l'âme humaine, et alors qu'il s'apprêtait à sortir son appareil photo pour graver la place dans les octets, garder une trace des autres chineurs qui brassaient les livres, les marchandises avec une conviction proportionnelle à leur prix, c'est parmi un des rares vendeurs de brocante non littéraire et non vestimentaire, le samedi étant plus ou moins consacré aux livres et aux ajouts de « peaux », que Greendle posa instinctivement ses yeux sur ce qui aurait pu être sa plus belle acquisition du jour.

à suivre / to be continued

© Pascal Lamachère - mai 2008

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